Que sont les suites de couches et comment bien vivre cette période ?
Ça y est, le moment tant attendu est arrivé et vous tenez votre bébé dans vos bras. Après plusieurs mois d’attente, vous rencontrez enfin votre petit bout de chou. Pendant votre grossesse, vous avez certainement entendu parler des suites de couches, qu’on appelle aussi période du post-partum. Vous vous demandez à quoi vous attendre ? De quelle manière se traduisent ces suites de couches et comment y faire face plus sereinement ? Nous vous aidons à y voir plus clair.
Que sont les suites de couches ?
La période des suites de couches ou post-partum débute dès lors que vous avez accouché. Cette phase se termine à votre retour de couches, plus précisément, la date de retour de vos règles.
Ce retour de couches n’est pas immédiat et intervient en général 4 à 8 semaines après votre accouchement.
À noter toutefois que certains facteurs, comme l’allaitement exclusif de votre bout de chou, peuvent retarder l’arrivée de vos menstruations. Cette particularité est due au fait que, lorsque vous allaitez, vous continuez à produire une hormone appelée prolactine. Celle-ci a pour effet de bloquer votre cycle menstruel, ainsi que votre ovulation. Ce n’est qu’au moment de la diminution du nombre de tétées que de nombreuses femmes ont leur retour de couches.
Plus ou moins longue donc, cette période s’accompagne aussi parfois de quelques désagréments passagers dont il faut se préparer à faire face.
Les suites de couches : comment se traduisent-elles ?
Lors de votre grossesse, vous vous êtes peut-être renseignée sur les possibles conséquences qui suivent un accouchement. Tranchées, chute d’hormones, montées de lait, inconfort physique : ces mots peuvent, à juste titre, vous inquiéter. Rassurez-vous toutefois : ces petits maux liés à l’accouchement sont passagers et peuvent être soulagés.
Les contractions utérines
Tout au long de votre grossesse, votre corps a connu des changements physiques importants. Pour laisser croître votre bébé, votre utérus s’est naturellement agrandi (jusqu’à 34 cm de hauteur utérine en fin de grossesse).
Après la naissance, des douleurs utérines se font ressentir : les tranchées. Ces contractions, plus ou moins douloureuses selon les femmes, aident votre utérus à retrouver sa taille post-grossesse. Elles participent également à la fermeture des vaisseaux sanguins qui étaient reliés au placenta.
La chute d’hormones
Quelques heures après votre accouchement, vous allez faire face à une chute d’hormones. Celle-ci n’est pas anodine. Il se peut que vous vous sentiez très fatiguée ou encore très émotive. Ainsi, si vous êtes un instant joyeuse et celui d’après triste et stressée, rassurez-vous. Ces ressentis sont normaux et ne durent que quelques jours. Cet épisode a d’ailleurs un nom : le baby blues.
Le baby blues n’a rien de commun avec la dépression du post-partum. Si vous vous sentez constamment déprimée et que cet état se prolonge dans le temps, rapprochez-vous rapidement de votre sage-femme ou de tout autre professionnel de santé.
Une montée de lait douloureuse
Deux à trois jours après votre accouchement survient la montée de lait. La prolactine, hormone nécessaire à la production de lait, était jusque-là inhibée par la progestérone, sécrétée pendant la grossesse. Avec la chute d’hormones, la prolactine est alors libérée.
Avec la montée de lait, vos seins sont plus durs, de taille plus importante et peuvent être douloureux. Pour les soulager, deux cas de figure s’offrent à vous :
- Vous souhaitez allaiter votre bébé : dans ce cas précis, donnez-lui la tétée.
- Vous souhaitez nourrir votre petit bout au biberon : il n’est pas conseillé de tirer votre lait, vous allez au contraire stimuler la lactation. Pour vous soulager, il vous sera certainement proposé des antalgiques. Vous pouvez également appliquer des compresses froides sur chacun de vos seins.
Des affections plus importantes peuvent également survenir après votre accouchement. On parle alors de suites de couches pathologiques. Engorgement mammaire, infection urinaire ou encore phlébites : ces pathologies sont connues pour être fréquentes lors de cette période. Quoi qu’il en soit, si vous ressentez une douleur anormale, rapprochez-vous directement d’un professionnel de santé.
Petite astuce, vos coussinets d’allaitement peuvent également vous aider à soulager vos douleurs : trempez-les dans l’eau et mettez-les au congélateur, un double usage pratique et économique.
Le post-partum après une césarienne : quelles particularités ?
Certains symptômes post-césarienne sont similaires à ceux que vous pourriez ressentir en accouchant par voie basse. En revanche, la surveillance médicale après un accouchement par césarienne est un peu plus importante.
Ayant subi une intervention chirurgicale sous anesthésie, vous restez à la maternité plus longtemps (4 à 5 jours en moyenne). Votre cicatrice doit être surveillée et désinfectée chaque jour. De plus, en raison de l’intervention, le risque de phlébite (thrombose veineuse) est plus important.
Comment bien vivre cette période ?
Dès lors que vous rentrez chez vous, le mot d’ordre est donné : prenez soin de vous et de votre bout de chou ! Ainsi, essayez autant que possible de vous reposer en même temps que votre nouveau-né. N’hésitez pas à faire des siestes !
Que vous ayez accouché par césarienne ou voie basse, ne négligez également pas les exercices de rééducation du périnée ! Vos muscles périnéaux sont fragilisés et ont besoin de regagner en tonicité. N’ayez crainte : la sage-femme qui vous suit sera à vos côtés pour vous enseigner les bonnes pratiques et répondre à toutes vos questions.