Bébé se tape la tête contre le mur, pourquoi ? Comment réagir ?
Depuis peu, vous avez remarqué que votre bébé se tape la tête contre le mur ou avec les mains. Ce comportement, bien qu’il soit assez courant chez l’enfant, suscite naturellement l’inquiétude. Il est important de savoir comment l’interpréter et surtout y mettre un terme de la manière la plus adaptée qui soit. Comment venir en aide à votre bout de chou si cela lui arrive ?
Se taper la tête contre le mur : quelles sont les causes ?
Si ce comportement est assez fréquent chez les enfants en bas âge, il est tout à fait normal et indispensable de chercher à en comprendre les causes. Pour cela, commencez par analyser son comportement et surtout les moments où ses crises d’agressivité surviennent.
Un moyen d’exprimer ses émotions
Lorsqu’un enfant ne parle pas encore, les moyens dont il dispose pour s’exprimer sont limités. Se taper la tête contre les murs est ainsi un geste qui lui permet d’exprimer une frustration ou un besoin qu’il ressent. Se frappe-t-il la tête après une punition, après un refus ou lorsqu’il n’a pas assez d’attention ? Si tel est le cas, c’est sûrement que votre enfant extériorise ses sentiments et émotions.
On voit apparaître ce genre de comportement chez le petit bébé. Il prend généralement fin vers l’âge de 5 ou 6 ans, lorsque l’enfant sait davantage s’exprimer et maîtriser ses émotions. Généralement, les petits garçons mettent plus de temps à parler que les filles. Ils sont donc plus sujets à ces crises.
Rassurez-vous : les petits se tapant la tête contre le mur vont rarement jusqu’à se blesser sérieusement. Aussi étrange que cela puisse paraître, la douleur est perçue comme un réel soulagement pour l’enfant puisqu’elle le distrait de sa frustration. Soyez bien attentif aux gestes de votre enfant afin de déceler ce comportement le plus tôt possible et de prendre les mesures pour y mettre fin.
Le signe d’un trouble neurologique
Si votre enfant se tape la tête contre les murs et manifeste un comportement agressif envers lui-même sans raison apparente, cela pourrait être le signe d’un trouble neurologique. Il pourrait, en effet, s’agir de malformations organiques ou neurologiques responsables de pathologies comme la schizophrénie, l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention et le retard mental.
Quels gestes adopter pendant la crise ?
De nombreux parents assistent, impuissants, à ces manifestations de colère et de frustration. Lorsque vous vous trouvez dans cette situation, vous pouvez adopter les gestes suivants.
Rester calme et être présent
Dans cette situation, il est impératif de rester calme. Inutile de vous mettre en colère : au contraire, parlez à votre enfant d’une voix douce et rassurante. Essayez de mettre des mots sur ce qu’il ressent et parlez-lui : « tu es fâché », « tu es triste », « c’est difficile d’être frustré ».
Se taper la tête contre les murs est souvent un moyen qu’utilisent les enfants pour obtenir ce qu’ils veulent, avoir plus d’attention ou vous faire céder. Cependant, ne soyez pas tenté d’ignorer votre bébé et essayez plutôt de détourner leur attention par d’autres stimulus.
Comment mettre fin à la crise en douceur ?
Si votre enfant se cogne la tête contre une surface dure, il est important de le déplacer vers un tapis ou tout objet mou à proximité. Vous pouvez aussi vous placer entre lui et le mur tout en lui parlant d’une voix apaisante. N’essayez pas de retenir ses coups, cela risquerait d’aggraver sa colère.
Les câlins sont généralement une bonne technique pour calmer un enfant dans une telle situation. En effet, une étreinte prolongée calmera les crises de votre petit. Lors de ces câlins, des substances comme l’ocytocine, la sérotonine et la dopamine se libèrent en lui. Toutes participent à la création d’un sentiment de sécurité ainsi qu’une sensation de bien-être et de calme. Cependant, s’il ne désire pas que vous le preniez dans vos bras, ne l’y contraignez pas. Enfin, n’hésitez pas à lui demander ce dont il a besoin pour se calmer. Cela peut-être un doudou, des bisous, regarder un livre, se dépenser. Vous pouvez également l’orienter vers des jeux ou des livres d’éveil pour détourner son attention.
Comment agir après la crise ?
Pour éviter que ces crises ne se reproduisent ou pour en réduire la fréquence, il est important d’en parler avec votre enfant ou même avec des professionnels de santé, si nécessaire.
Échanger avec son enfant
Une fois la crise passée, discutez avec votre enfant sur ce qu’il vient de vivre. Encouragez-le à vous avertir dès qu’il sent monter la colère, en adoptant un code entre vous par exemple. Vous pouvez également lui donner des idées pour mieux exprimer ses émotions.
En tant que parent, il vous revient de guider votre enfant vers des moyens d’expression autres que la violence envers lui-même. Faites-lui comprendre que toutes les émotions, même les émotions négatives, sont parfaitement normales et que vous-même les ressentez. Montrez-lui comment prendre une grande respiration et souffler fort, se dépenser ou encore comment taper dans un oreiller ou un doudou.
Faut-il consulter des professionnels de santé ?
Si le comportement de votre enfant perdure ou si vous pensez qu’il peut être lié à un trouble ou à une maladie, votre devoir est de l’emmener chez le médecin. Dans ce cas précis, il faudra vous tourner vers des spécialistes comme un psychologue, un neurologue ou un pédopsychiatre. Eux seuls pourront établir un diagnostic et déterminer s’il est nécessaire que votre petit suive un traitement médicamenteux ou une thérapie.